Trouver l’oeuvre de départ, celle qui va permettre de lancer le projet, de tisser l’histoire.

Je m’arrête sur ce tableau d’Albert Anker, Dans les bois. Je l’observe, fixe cette fillette pieds nus, allongée au pied d’un arbre.
Pour moi, elle n’est pas morte juste endormie.

Petit à petit elle ne sera plus « elle»  mais deviendra d’abord « Zoé»  puis « Zoé Stern» , elle sortira du tableau pour rejoindre sa nouvelle classe, celle de CM1-CM2 de l’école Saint Joseph de Lille. Mais avant le relooking s’impose.
Le chien du Prince Impérial de Jean-Baptiste Carpeaux l’accompagnera en classe (Jean-Baptiste quant à lui restera une sculpture du Palais).
L’histoire se construira avec l’enseignant.

Reste à illustrer, accompagner leurs mots. Chacun le fait à sa façon avec une aide commune celle d’Eric et la mienne.
Les outils sont ceux que j’utilise, des stylos feutres noirs fins.
Reste à décalquer son propre dessin encore et encore afin que le trait devienne lisse continue, propre.

Les séances filent vites, trop vites. Le livre prend forme, puis arrive le jour du vernissage.

(L’avant dernière photo est le fruit de la classe qu’Aurélie Damont a encadré et la dernière celle de Régis Marie)

« Le projet Anber, c’est d’abord une belle et longue histoire comme il en arrive parfois …
C’est l’histoire d’une rencontre extraordinaire entre la fondation AnBer initiatrice de multiples projets tournés vers la famille, la santé, l’éducation dans le monde entier, et le Palais des Beaux Arts de Lille.
C’est aussi l’histoire de mécènes altruistes et discrets, amoureux de l’art qui ont voulu ouvrir les chemins de la culture auprès de jeunes enfants loin des milieux artistiques.
De là est né le projet Anber comme tout le monde le nomme dorénavant au musée.

Grâce à la générosité de la fondation, chaque année, depuis 2006, six classes d’écoles publiques et privées profitent d’une année exceptionnelle au musée.
Ce sont ainsi 1200 élèves soit 42 classes de la métropole qui ont bénéficié d’une année au musée, alternant découverte d’oeuvres patrimoniales et productions plastiques depuis l’initiation de cette aventure.

Ce projet original repose sur un encadrement hors du commun: trois adultes par classe emmènent les jeunes élèves sur le chemin de la culture artistique et donnent sens à ce que les enfants considèrent souvent comme de <<vieilles peintures>> si loin de leurs jeux vidéos …
Grâce à la créativité d’artistes contemporains, grâce à la connaissance des oeuvres des animateurs du musée et grâce à leurs professeurs, les jeunes élèves vivent une année au musée, riche de découvertes, de plaisir et de créativité. Une année qui les marquera à jamais comme on a pu le constater avec le temps.

<<Fantastique musée!>> est le nom que porte la septième édition de ce projet remarquable.
Le thème du fantastique a été au rendez vous cette année pour s’inscrire dans l’événementiel culturel initié par la ville de Lille.»